Les Ailes basses – comme, pour les anges, cette troisième paire d’ailes qui leur tombe aux pieds dans les icônes byzantines.
Les âmes exigeantes auront ce livre en amitié. Livre de méditation et de passion tout à la fois. À travers un « inactuel » dans l’apparence, une langue française très pure, jamais précieuse, un sous-titre de distanciation – Poèmes pour un Narrateur –, perce très vite la vraie présence sensible, traduction, dans les hauteurs d’esprit et de culture, d’un vécu et surtout d’un Désir.
C’est sa propre chair que le poète a faite livre de voix et jardin de regards ; a vêtue de la bure du moine lyrique, Edwine du douzième siècle… et voici que la page que nous tenons en main se borde d’impalpables rinceaux. Une figure centrale, Isnel, compagnon d’aile, garde en son sein tout le désir d’un ange qui à la fin ne sera pas. Dépouillement, nudité évangéliques, et l’errance aux forêts, et encore les vents, les invisibles/ Vents – formes de ses seuls voyages.
Une aventure captivante « de l’esprit et des sens ».
©Paul Farellier
Texte du « prière d’insérer »