On entre dans l’univers poétique de Marie-Josée Christien bercé par une étrange musique où les mots s’aventurent jusqu’aux âmes des arbres et au delà à cet endroit mystérieux où Quelques oiseaux dessinent – des points de suspension. Cette Conversation de l’arbre et du vent nous invite au partage de la mélodie et des futaies du plaisir. Le chant se mêle aux branches, les racines pénètrent la terre et c’est dans l’harmonie d’une poésie charnelle que Marie-Josée Christien évolue avec l’aisance d’une maîtrise de tous les instants. Tout peut cacher le soleil – un nuage – la pluie – l’oubli. Mots magiques dans leur simplicité naturelle. Termes empruntés à la nature dans ce qu’elle a de plus authentique. De toute éternité, le poète sait que D’un seul battement d’ailes – l’oiseau – à lui seul – remplit le jour. Les photographies de Jean-Yves Gloaguen soulignent avec délicatesse les propos de Marie-Josée Christien. C’est dire que ce charmant ouvrage réunit beaucoup de qualités. À commencer par le talent.
©Jean Chatard
(Note de lecture in Les Hommes sans épaules, n° 26, 2nd semestre 2008)