Patricia Castex Menier, bellement inspirée par la nuit, nous offre quatre séries de textes (« La nuit à soi », « La nuit du chant », « La nuit des autres », « La nuit du lieu ») dont le dénominateur commun est de multiplier les audaces en ces heures particulières où le négatif occupe la pensée des artistes et les rêves des gens ordinaires. La nuit, présente en de multiples points de cette œuvre, pourvoyeuse d’images et de réflexion, se décline comme une évidence que les hommes de tous les temps redoutent et appellent.
d’un bleu
de mer Egée
pour
l’enfant précipité
dont
ne se souvient
même plus
l’assurance
des hirondelles. »
Avec « X fois la nuit », Patricia Castex Menier éclaire les instants sombres de la vie et ses lanternes, « Tremblantes au bout du bras // précèdent / les consciences scrupuleuses ». C’est dire qu’elle donne cette « nuit mode d’emploi », avec ses risques et ses fureurs, avec ses masques et ses clartés sauvages. La nuit et ses mystères gouvernent les poèmes de ce livre envoûtant qui, de page en page, nous entraîne vers ces contrées où perdure l’imaginaire et où l’individu apprend à fixer ses repères et ses lieux.
©Jean Chatard
Note de lecture in Les Hommes sans épaules, n° 23/24, année 2007.